Renate Buser

Maja's Gardenview, 2023

Emplacement 12

Concept

Je connais cette maison des années 30 depuis mon enfance. La succession de fenêtres dans le salon, typique de l’époque, est aussi fonctionnelle qu’élégante et séduit par une construction bien réfléchie qui n’existe plus aujourd’hui. Deux vues de cette rangée de fenêtres sont disposées à angle droit l’une par rapport à l’autre. De cette manière, les photographies sont mises en mouvement « en passant ». C’est un jeu entre une nature réel et photographiée ou l’intérieur et l’extérieur se superposent et se reflètent donnant ainsi le sentiment d’être à la fois dans deux espaces. J’ai produit « Maja’s Gardenview » pour l’exposition « Natur » de la galerie Gisèle Linder à Bâle en 2023. Photographiés de manière analogique avec un appareil à plaque, les négatifs ont été numérisés, traités et imprimés directement sur aluminium. Pour l’exposition Format, « Maja’s Gardenview » est produite en grand format, imprimée sur des bâches et montée sur deux échafaudages.

Présentation

Renate Buser (*1961) a grandi à la Barmelweid, près d’Aarau. Elle a étudié de 1982 à 1988 à la « Schule für Gestaltung Basel » (enseignement des arts plastiques) et de 1985 à 1986 à l’« Accademia di Belle Arti » de Venise (classe d’Emilio Vedova). Entre 1990 et 2001, résidences d’atelier à la Cité Internationale des Arts à Paris, Binz 39 à Scuol GR, Montréal au Canada (Fondation Christoph Merian de Bâle), Banff Centre of the Arts au Canada et Berlin (Atelier Bâle-Ville). Depuis 2005, chargée de cours à la filière Fine Arts, HKB Berne. Renate Buser vit et travaille à Bâle.

Le travail artistique de Renate Buser est souvent associé à l’architecture moderniste et brutaliste, qu’elle a abondamment photographiée au cours des deux dernières décennies lors de nombreux séjours de recherche et grâce à des projets d’exposition internationaux à Tokyo, Londres, Paris, Montréal, aux États-Unis et en Italie. Son intérêt ne se limite toutefois pas à ces deux styles. Ses installations photographiques monumentales s’inspirent toujours du contexte architectural local et abordent la tension entre l’architecture photographiée et l’architecture réelle.